企业养老年金的内容:马拉美《牧神午后》的原文

来源:百度文库 编辑:高考问答 时间:2024/05/09 06:20:27
法语原文。

  Stéphane Mallarmé (1842-1898)

  L'APRÉS-MIDI D'UN FAUNE, 1876 - The Afternoon of the Faun - inspired Claude Debussy to compose his Prélude à l'aprés-midi d'un faune (1894); choreographed and danced by Nijinsky for Diaghilev's Russian Ballet in 1912

  L'après-midi d'un faune.
  Le Faune:
  Ces nymphes, je les veux perpétuer.
  Si clair,
  Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
  Assoupi de sommeils touffus.
  Aimai-je un rêve?
  Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève
  En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
  Bois même, prouve, hélas! que bien seul je m'offrais
  Pour triomphe la faute idéale de roses.

  Réfléchissons...
  ou si les femmes dont tu gloses
  Figurent un souhait de tes sens fabuleux!
  Faune, l'illusion s'échappe des yeux bleus
  Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste:
  Mais, l'autre tout soupirs, dis-tu qu'elle contraste
  Comme brise du jour chaude dans ta toison?
  Que non! par l'immobile et lasse pâmoison
  Suffoquant de chaleurs le matin frais s'il lutte,
  Ne murmure point d'eau que ne verse ma flûte
  Au bosquet arrosé d'accords; et le seul vent
  Hors des deux tuyaux prompt à s'exhaler avant
  Qu'il disperse le son dans une pluie aride,
  C'est, à l'horizon pas remué d'une ride
  Le visible et serein souffle artificiel
  De l'inspiration, qui regagne le ciel.

  O bords siciliens d'un calme marécage
  Qu'à l'envi de soleils ma vanité saccage
  Tacite sous les fleurs d'étincelles, CONTEZ
  « Que je coupais ici les creux roseaux domptés
  » Par le talent; quand, sur l'or glauque de lointaines
  » Verdures dédiant leur vigne à des fontaines,
  » Ondoie une blancheur animale au repos:
  » Et qu'au prélude lent où naissent les pipeaux
  » Ce vol de cygnes, non! de naïades se sauve
  » Ou plonge...
  Inerte, tout brûle dans l'heure fauve
  Sans marquer par quel art ensemble détala
  Trop d'hymen souhaité de qui cherche le la:
  Alors m'éveillerai-je à la ferveur première,
  Droit et seul, sous un flot antique de lumière,
  Lys! et l'un de vous tous pour l'ingénuité.

  Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
  Le baiser, qui tout bas des perfides assure,
  Mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure
  Mystérieuse, due à quelque auguste dent;
  Mais, bast! arcane tel élut pour confident
  Le jonc vaste et jumeau dont sous l'azur on joue:
  Qui, détournant à soi le trouble de la joue,
  Rêve, dans un solo long, que nous amusions
  La beauté d'alentour par des confusions
  Fausses entre elle-même et notre chant crédule;
  Et de faire aussi haut que l'amour se module
  Évanouir du songe ordinaire de dos
  Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos,
  Une sonore, vaine et monotone ligne.

  Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne
  Syrinx, de refleurir aux lacs où tu m'attends!
  Moi, de ma rumeur fier, je vais parler longtemps
  Des déesses; et par d'idolâtres peintures
  À leur ombre enlever encore des ceintures:
  Ainsi, quand des raisins j'ai sucé la clarté,
  Pour bannir un regret par ma feinte écarté,
  Rieur, j'élève au ciel d'été la grappe vide
  Et, soufflant dans ses peaux lumineuses, avide
  D'ivresse, jusqu'au soir je regarde au travers.

  O nymphes, regonflons des SOUVENIRS divers.
  « Mon oeil, trouant les joncs, dardait chaque encolure
  » Immortelle, qui noie en l'onde sa brûlure
  » Avec un cri de rage au ciel de la forêt;
  » Et le splendide bain de cheveux disparaît
  » Dans les clartés et les frissons, ô pierreries!
  » J'accours; quand, à mes pieds, s'entrejoignent (meurtries
  » De la langueur goûtée à ce mal d'être deux)
  » Des dormeuses parmi leurs seuls bras hasardeux;
  » Je les ravis, sans les désenlacer, et vole
  » À ce massif, haï par l'ombrage frivole,
  » De roses tarissant tout parfum au soleil,
  » Où notre ébat au jour consumé soit pareil.
  Je t'adore, courroux des vierges, ô délice
  Farouche du sacré fardeau nu qui se glisse
  Pour fuir ma lèvre en feu buvant, comme un éclair
  Tressaille! la frayeur secrète de la chair:
  Des pieds de l'inhumaine au coeur de la timide
  Qui délaisse à la fois une innocence, humide
  De larmes folles ou de moins tristes vapeurs.
  « Mon crime, c'est d'avoir, gai de vaincre ces peurs
  » Traîtresses, divisé la touffe échevelée
  » De baisers que les dieux gardaient si bien mêlée:
  » Car, à peine j'allais cacher un rire ardent
  » Sous les replis heureux d'une seule (gardant
  » Par un doigt simple, afin que sa candeur de plume
  » Se teignît à l'émoi de sa soeur qui s'allume,
  » La petite, naïve et ne rougissant pas: )
  » Que de mes bras, défaits par de vagues trépas,
  » Cette proie, à jamais ingrate se délivre
  » Sans pitié du sanglot dont j'étais encore ivre.

  Tant pis! vers le bonheur d'autres m'entraîneront
  Par leur tresse nouée aux cornes de mon front:
  Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre,
  Chaque grenade éclate et d'abeilles murmure;
  Et notre sang, épris de qui le va saisir,
  Coule pour tout l'essaim éternel du désir.
  À l'heure où ce bois d'or et de cendres se teinte
  Une fête s'exalte en la feuillée éteinte:
  Etna! c'est parmi toi visité de Vénus
  Sur ta lave posant tes talons ingénus,
  Quand tonne une somme triste ou s'épuise la flamme.
  Je tiens la reine!
  O sûr châtiment...
  Non, mais l'âme
  De paroles vacante et ce corps alourdi
  Tard succombent au fier silence de midi:
  Sans plus il faut dormir en l'oubli du blasphème,
  Sur le sable altéré gisant et comme j'aime
  Ouvrir ma bouche à l'astre efficace des vins!

  Couple, adieu; je vais voir l'ombre que tu devins.

很长的,到书上找吧,或者不看,难懂的很。